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PAYS D’ART ET D’HISTOIRE DES HAUTES VALLÉES DE SAVOIE
LAISSEZ-VOUS CONTER
LES HAUTES VALLÉES
DE SAVOIE
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Un premier Pays d'art et d'histoire s'est
construit en 1991 en Maurienne et en
Tarentaise autour de l’itinéraire touris-
tique, les Chemins du Baroque ® .
En 2006, quatre collectivités territoriales
(le Syndicat du Pays de Maurienne, l'As-
semblée du Pays Tarentaise Vanoise, Conflu -
ences / communauté de commu nes du
Beaufortain et le Sivom du Val d'Arly) ont
signé une nouvelle convention Pays d'art
et d'histoire faisant ainsi le choix d’un outil
commun pour développer une politique
culturelle patrimoniale de qualité sur le
territoire des hautes vallées de Savoie.
La gestion et l'animation du Pays d'art et
d'histoire est assurée depuis 1991 par la
Fondation Facim, fondation reconnue
d'utilité publique, soutenue par le Conseil
général de la Savoie.
Richesse et diversité de
l’architecture et du patrimoine
des Hautes vallées de Savoie
Les hautes vallées de Savoie compren-
nent 117 communes et 111 000 habitants.
Habitées et traversées de tout temps, ces
vallées partagent une culture alpine
commune : leur appartenance aux Etats
de Savoie jusqu’en 1860, une profusion
d’églises et chapelles baroques excep-
tionnelles, l‘économie agropastorale et
l’aménagement de la montagne à partir
de la fin du XIX e siècle (houille blanche ou
hydroélectricité, stations de sports
d’hiver).
LA FONDATION FACIM
ET QUATRE COLLECTIVITÉS TERRITORIALES AINSI QUE LE CONSEIL GÉNÉRAL
DE SAVOIE SONT SIGNATAIRES DE LA CONVENTION PAYS D’ART ET D’HISTOIRE
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Le Beaufortain
et le Val d’Arly
Beaufortain et Val d’Arly sont deux vallées
mettant en relation le Genevois, la vallée
de l’Arve, la Tarentaise et la Combe de
Savoie.
Resté à l'écart des grands développe-
ments touristiques et industriels, à l'ex-
ception des barrages de Roselend et de
La Girotte, le Beaufortain se distingue par
une activité pastorale toujours dominante
et un tourisme doux. Le maintien des
paysages dans le cadre d'une agriculture
vivante s'accompagne d'une architecture
rurale préservée.
Sur l'axe Annecy-Albertville, Ugine vit au
rythme des aciéries, héritages d'une
industrialisation qui s'est développée au
début du XX e siècle grâce aux ressources
hydroélectriques du Beaufortain et du Val
d'Arly.
paysages témoigne de la polyculture asso-
ciant vergers, vignes et agropastoralisme.
Dans le fond de vallée, les usines, héri-
tières du développement de la houille
blanche, répondent aux stations de sports
d’hiver établies après-guerre sur les
versants nord, en site vierge. La Tarentaise
concentre sur son territoire une forte
densité de stations, symboles de l’idée de
modernité et de rationalité, et outil écono-
mique de premier plan pour la vallée.
jalonnée de sites médiévaux et de forts
des époques moderne et contemporaine.
Aux XVII e et XVIII e siècles, églises et
chapelles sont dotées d'un mobilier
baroque souvent œuvre de sculpteurs
locaux. Son visage actuel est l'héritage
des nombreuses activités développées
en fond de vallée (hydroélectricité, usines
chimiques et métallurgiques).
En altitude, tourisme et agriculture s'as-
socient pour dessiner une montagne
accueillante.
La Maurienne
Proche, par les cols, de la Tarentaise, du
Briançonnais et de l’Italie, la Maurienne
est devenue une voie de passage privilé-
giée dans le franchissement des Alpes.
Du fort d’Aiton au Mont Iseran, elle
témoigne d'une histoire représentative
des hautes vallées. Berceau de la Maison
de Savoie et point de départ de la
construction d'un état souverain, elle est
La Tarentaise
Importante voie de passage durant l’anti-
quité romaine via le col du Petit-Saint-
Bernard, la haute vallée de l’Isère s’étend
du col de l’Iseran aux portes d’Albertville.
Sur les versants de l’adret, la variété des
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LES
PAYSAGES
La Maurienne, la Tarentaise, le Beaufortain
et le Val d’Arly for ment de façon continue
la partie la plus interne des Alpes en
Savoie, la plus massive et la plus élevée
aussi, puisque celles-ci culminent à la
Grande Casse, en Vanoise, à 3855 m.
Les vallées
Le relief est composé de granites et, pour
l’essentiel, de roches métamorphiques
(schistes) géologiquement complexes.
Les glaciations (le dernier grand retrait
glaciaire date de 15 000 ans) ont taillé
dans ces matériaux de grands versants,
où quelques replats relatifs ont permis
l’installation de villages. Les grandes
vallées glaciaires de l’Isère, de l’Arc et de
l’Arly, où se concentrent le trafic et l’es-
sentiel de la population, se caractérisent
dans leur profil en longueur par une
succession de bassins à fond plat (les
ombilics) et de passages resserrés (les
verrous) où les torrents se fraient difficile-
ment un passage.
Les basses vallées sont très encaissées
alors que les hautes vallées, plus proches
des sommets, apparaissent plus ouvertes.
beau temps, à un phénomène d’inver-
sion : les sites d’altitude bien exposés
peuvent être, en journée, nettement plus
chauds que les fonds de vallée. L’altitude
influe également sur les précipitations qui
s’élèvent avec elle. Il y a cependant de
nombreuses exceptions: les bassins inté-
rieurs de Tarentaise et surtout de Maur -
ienne sont en position d’abri, donc
relativement secs, de sorte que la vigne
y a été cultivée très en amont dans les
vallées (La Côte d’Aime, vallée de Bozel,
Cevins, Saint-Julien-Montdenis). L’hiver,
l’enneigement est plus important sur les
versants nord, les « envers » (humides et
boisés), sites préférés des stations de ski,
que sur les versants sud, les « endroits »,
longtemps privilégiés par les populations.
[de gauche à droite] Les paysages des hautes vallées
ont été façonnés au quaternaire et restent aujourd'hui
de grands réservoirs d'eau l Le Parc national de la
Vanoise compte plus d’un millier d’espèces florales. La
plupart sont alpines comme le lys martagon, certaines
sont méridionales et orientales l En Tarentaise, la
Grande Casse, point culminant de la Savoie avec 3855
m d'altitude, est source de contemplation pour de
nombreux randonneurs en Vanoise.
[ci-contre] Entre juin et octobre, les vaches tarines sont
en alpage. Leur lait servira à la fabrication du beaufort
d’été et du beaufort d’alpage.
La température et les précipitations
L’altitude influe sur la température. En
situation normale, la diminution de
température est d’un peu moins de 1 °C
pour 100 m de dénivellation. Cependant,
en hiver, on assiste fréquemment, par
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Une flore exceptionnelle,
des animaux rares
La combinaison du relief, des précipita-
tions et de l’exposition contribue à un
phénomène particulier à la montagne
appelé l’étagement de la végétation.
Dans les basses vallées et les premières
pentes se rencontre l’étage dit « collinéen»
(chênes, tilleuls, érables) auquel succède
l’étage « montagnard », où dominent les
hêtres et les épicéas. Après une zone de
transition où l’on rencontre mélèzes et
pins cembro (dits aussi « arolles »), on
parvient à l’étage dépourvu de toute
végétation arborée : la pelouse alpine.
Elle possède les espèces botaniques les
plus originales, à la fois par leur adapta-
tion à une période de végétation brève
et à des conditions difficiles, mais aussi
parce que demeurent parmi elles des
espèces « relictes », proches de celles de
Sibérie, qui se sont réfugiées dans des
sites de haute altitude à la fin des glacia-
tions. Une faune particulière (marmottes,
chamois, bouquetins, aigles royaux) y a
également trouvé refuge, tant pour des
raisons écologiques que pour s’éloigner
des activités humaines.
nouvelle loi sur les parcs nationaux en
France a été votée en 2006, 46 ans après
la loi qui les avait institués. Cette loi inscrit
plus précisément les parcs nationaux au
cœur de projets de développement
durable des territoires.
Elle réaffirme la vocation de protection
du patrimoine naturel et du milieu
physique dévolue aux parcs nationaux et
prend désormais en compte le patrimoine
culturel et les paysages dans les espaces
concernés. L’ancienne zone centrale est
devenue le « cœur » du Parc et la zone
périphérique devient l’ensemble des terri-
toires des communes ayant vocation à
adhérer à une charte.
On peut la nommer « aire optimale
d’adhésion ». La charte définit un projet
de territoire traduisant la solidarité écolo-
gique entre le cœur et les espaces envi-
ronnants. Elle s'inscrit dans le cadre d’un
partenariat dynamique entre les acteurs
locaux et l’établissement public chargé
du Parc national de la Vanoise.
[de haut en bas] Beaufortain et Val d’Arly sont particu-
lièrement boisés, et leurs tourbières présentent de
nombreuses espèces animales et végétales rares, ce qui
leur vaut la protection Natura 2000 l Les vallées de
l’Arvan et des Villards, en Maurienne, longtemps vouées
à l’agropastoralisme, se sont tournées, comme de
nombreux autres villages des hautes vallées, vers le
tourisme estival et les sports d’hiver.
Le Parc national de la Vanoise
La reconnaissance du caractère excep-
tionnel des paysages et des milieux dans
les massifs entre l’Arc et l’Isère a conduit
les pouvoirs publics à créer, en 1963, le
Parc national de la Vanoise, premier parc
national français avec trois missions fonda-
mentales : protéger, accueillir et contri-
buer au développement local. En lien
avec l’évolution du contexte socio-poli-
tique national et la décentralisation, une
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